Désinsectisation

Conseils pour un piégeage raisonné : 

Après des années de piégeage intensif et non contrôlé à l’échelle nationale, il s’avère que les chercheurs  ont démontré un impact négatif de telles pratiques. Constat fait également par les professionnels sur le terrain. 

La diversité biologique devient une victime collatérale d’une lutte non raisonnée contre le frelon asiatique. 

Il faut pratiquer un piégeage le plus sélectif possible sur des périodes bien définies. 

Nous rappelons que l’objectif unique d’une campagne de piégeage est d’abaisser le plus possible la quantité de  fondatrices parmis les frelons asiatiques. Le piégeage des ouvrières ne peut que dans de rares cas, voir jamais, 

détruire une colonie. 

Ainsi : 

 Fabrication de pièges les plus sélectifs possible retenez simplement la méthode de nos ancêtres de la  bouteille renversée. 

La préparation que vous mettrez dans votre piège est pour à 90% la seule responsable d’un piégeage efficace 

Seules, deux périodes annuelles d’émergence de fondatrices sont propices à une campagne de piégeage : 

· Mars – Mai. 

· Mi-Octobre – Décembre. 

1/ Enlèvement des pièges en-dehors de ces deux périodes. 

2/ Surveillance accrue des pièges tout au long de la campagne. Si d’autres espèces telles que frelons Européens, papillons, abeilles… sont présentes dans vos pièges, arrêtez immédiatement le piégeage, il faut revoir absolument votre préparation. 

Note : la présence d’un frelon asiatique vivant dans le piège augmente le nombre de capture parmi ses 

congénères. 

Pour votre sécurité : 

• 1/ Attention, ne pas mettre des pièges à proximité des lieux de vie (Terrasse, Piscine, air de jeux pour les enfants, ...). 
• 2/  Disposer les pièges à une hauteur où les enfants ne peuvent pas jouer avec.
• 3/  Relever et nettoyer vos pièges de préférence le matin très tôt, à la fraîcheur. 
• 4/ Rester vigilant sur les frelons pas morts dans vos pièges (Risque de piqûres, ils sont très mécontents !!)
• 5/ Protégez-vous un maximum
• 6/ Éviter les bombes insecticides.

Pour une meilleure efficacité : 

Disposer vos pièges plein sud de préférence et proche de plantes qui sont susceptibles de l’intéresser (Camélia, sole pleureur, acacia…) si vous n’avez pas tout cela chez vous, prenez le temps de les observer (ce qui les attire  chez vous) et disposez vos pièges en conséquence. 

Pour les gens qui possèdent des ruches vous pouvez étendre la campagne dans le temps. En effet, il a été  démontré qu’un piégeage autour des ruches sur le long terme abaisse la pression exercée sur les abeilles.

Pour conclure : 

Cette méthode permet de diminuer les risques de multiplication des colonies, mais il faut être réaliste, le piégeage  n’enraillera jamais cette invention. Nous pouvons simplement limiter le risque. 

Une destruction systématique des nids actifs reste à ce jour la solution la plus efficace. 

Une alliance des méthodes de lutte, une rigueur de tous les instants, une antenne entre chaque acteur permettra  de limiter la casse.

En effet, notre société reçoit de plus en plus d’appels pour ce type de problème en période hivernale.

Nous constatons que beaucoup de fausses informations circulent, ce qui engendre une grande confusion dans l’esprit des gens.

Ci-dessous quelques éléments de réponse aux questions les plus fréquentes :

1/ Le nid est-il vide  en cette période?

Pas toujours évident : nous constatons des nids avec une activité réduite même en hiver (Décembre), il faut toujours être vigilent. Les conditions météorologiques étant pour beaucoup dans la durée de vie des ces hyménoptères !

Les nids  aériens ont  tendance  à se vider plus rapidement que les nids cachés (exemple : combles de toiture, garage, chaufferie ….)

2/ Une fois le nid vide les frelons vont-ils revenir dans le même habitat ?

Non, chaque nids est saisonnier, cela est valable aussi bien pour les frelons Européens et les guêpes.

UN NID DECOLONISÉ N’EST JAMAIS RECOLONISÉ L’ANNEE SUIVANTE !

Les fondatrices fécondées, parties hiberner, ressortiront au printemps pour essayer de fonder une nouvelle colonie. Seul un % x de reines parties hiberner réussiront à fonder une nouvelle colonie. Différents facteurs ne permettent pas à 100% des reines de refonder une colonie (parasites, gel...).

3/ Et si j’essai de faire tomber tout seul  le nid, le risque c’est quoi ?

Comme expliqué plus haut, il faut rester vigilent, il est souhaitable  de ne pas mener une action sans certitude, prenez contact  avec des spécialistes, un simple coup de téléphone peut  vous éviter de sérieux ennuis.

4/ Est-ce que je suis obligé de le sortir ?

Non, il n’y a pas d’obligation légale à ce jour (sauf directives particulières, renseignez-vous auprès de votre Mairie).

Le vespa Velutina a été classé dans les dangers sanitaires de deuxième catégorie. 

Classement qui n’oblige pas un traitement systématique sur le domaine privé.

Attention, la réglementation évolue très rapidement dans ce domaine, vous pouvez trouver des éléments de réponse aupres de la DDTP (Direction Départementale de la Protection des Populations de la Gironde).

5/ Est-il nécessaire de retirer ce nid ?

Non, si les reines sont parties hiberner avant de détruire ce nid, il est inutile de le traiter.

Les femelles fondatrices étant les seules à pouvoir générer une nouvelle colonie, il est préférable de laisser le nid en place. Si toute fois vous souhaitez le faire enlever, prenez conseil  auprès de nos services .

Ce que nous conseillons à nos interlocuteurs est 

de : surveiller à l’arrivée du printemps les vas et vients et les éventuels départs de nid en partie basse à proximité d’un nid de l’année passée.

Nous avons pu constater tout au long de ces années de pratique et d’observation qu’il n’est pas rare de voir se réinstaller de nouvelles colonies à proximité d’anciens nids. Notamment dans les combles, conduit de cheminée, garage…

La liste des questions n’étant pas exhaustives, nous restons bien sûr à votre disposition pour de plus amples informations, alors n’hésitez pas à nous contacter !